Impact sur le lieu-dit de la Pierre à Mousseau

Le quartier construit sur des remblais de déchets inertes et autres s'est densifié à partir de 2006. Il a fait l'objet de nombreuses spéculations à en voir les projets immobiliers en bordure de l'annexe hydraulique de la Seine. Aujourd'hui, ce pose le problème de connaitre l'impact environnemental global sur ce secteur en zone inondable, une zone d'expansion pour les crues. La projection d'un nouveau quartier loin de voir le jour au vu des données environnementales avec un sous-sol pollué et une nappe souterraine à quelques mètres est elle raisonnable ?

Le site dit Ex-Para en rouge, superposition du cadastre de 2016 et photographie aérienne de 1959.
En 1906, tout ce secteur était en eaux avec l'extraction de sable, de graviers ou de granulats pour les chantiers en Île de France, il fut remblayé au fur et à mesure par ses propriétaires : Famille De Courcel, la compagnie des sablières de la Seine (CCS), des sociétés immobilières comme par exemple la SCI la Pierre à Mousseau du promoteur Théo Stok décédé en 2014.

Cette dernière revendit les terrains à plusieurs autres promoteurs, entre autres du groupe France Pierre 2 avec la société Lux'Immo qui projetait en 2007 un projet sur ce terrain dit Ex-Para et à une autre société immobilière "Perle Tropicale".

En 2006, le chantier est ouvert par Perle tropicale pour un complexe Hôtelier sur une zone BLEU du PPRI Vallée de la Seine approuvé en 2003, seules des fouilles seront effectuées. Objet de spéculation, il sera cédé à France Pierre 2 sous le nom de "Pearle Tropicale" qui essayera d'y construire un projet de 554 logements qu'une zone BLEU n'autorise pas. Le permis de construire fut retiré en 2014 suite aux divers recours de la préfecture et des riverains. Les études d'impact environnementales sur ce projet étaient par ailleurs tronquées en témoignent les textes suivants :
"Des écoutes nocturnes ont été réalisées en octobre 2013 et complétées par des observations directes lors des passages diurnes. Le site ne présente pas d’habitats favorables aux amphibiens et aucune espèce d’amphibien n’a été contactée. Cependant, la période d’investigations n’est pas adaptée. En effet, la période la plus favorable est de février à juillet. Néanmoins, les berges étant anthropisées et aucun point d’eau n’étant présent sur la zone d’étude, les enjeux amphibiens sont très faibles."
Ce qui est faux, de nombreuses espèces dites protégées sont présentes sur ce site, les habitants peuvent en témoigner "Certaines nuits, le chant des grenouilles et autres batraciens trés présents étaient tellement puissants que nous ne pouvions pas dormir ! Il est vrai que depuis leurs études sur le site, la population semble avoir diminuée... on évoque parfois une malveillance comme c'est le cas sur certains sites où les promoteurs n'hésitent pas à détruire des espèces gênantes pour leurs projets."

Les associations de protection de l'environnement évoque aussi le fait que les études n'ont pas été menées aux périodes affectées pour des inventaires.

De ce coté, il semble difficile d'y construire maintenant des logements, les dernières crues de juin 2016 ayant inondées les terrains avec la nappe sub-affleurante. Mais que se passe t il de l'autre coté où France Pierre spécule avec le propriétaire des terrains de l'Ex Para depuis 2006/2007 ? 

En 1978, la compagnies des Sablières de la Seine s'arrêta et laissa un site trés pollué. A partir de 1986, le nouveau propriétaire SCI DELCE (anciennement SCI MARCLAU) y installa ses sociétés dites de recyclage de papiers : PARA, INTERSEROH (1998) puis PAPREC (2010) et CDI Recyclage avec des « déchets industriels banals », une ICPE soumise à autorisation par arrêté préfectoral du 18/10/1988. 

Pendant ce temps, France Pierre 2 avec Lux'Immo construit deux opérations aux abords de ce terrain : La villa Marina juste au dessus dont les sous-sols sont sans doute trés pollués au vu des photographies aériennes de 1976 comme ceux de la villa Clémence. En effet, les ateliers de la compagnies des sablières de la Seine s'étendaient bien au delà du périmètre rouge donc sur ses deux terrains.

Ces deux terrains ne semblent pas avoir fait l'objet d'études environnementales pourtant les deux projets ont trés fortement impacté le milieu aquatique à proximité.


Villa Marina 179 logements - permis de construire 2006/2007, achevé en 2010.

Villa Clémence 211 logements - permis de construire 2007/2009, achevé en 2012
Aujourd'hui la société Altarea Cogedim se lance dans un projet commandé par qui et pourquoi ? Le jeune directeur mesure t il l'impact et le coût réel de ce projet ?

Les terrains ont été évalué à plus de 10 M €, pourquoi ? Ira t il jusqu'au bout ou le projet finira t il comme celui de "Perle Tropicale" à l'autre bout ?




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