Campement d’habitats précaires dit du Lac, de la fosse Montalbot.

Sur ce campement dit du Lac (Fosse Montalbot) quelques familles sont suivies par les associations d'aides aux familles avec le peu de moyens et de ressources qu'elles possèdent encore. Elles sont épuisées et elles sont dans l'attente d'une réelle prise en charge par les organismes publics depuis les changements intervenus avec Adoma qui nous rappelle que depuis :
Le 1er juillet 2018, Adoma transférera le portage de ce dispositif à l’association ACINA, nouvel opérateur retenu par la préfecture d’Ile-de-France dans le cadre de l’appel à projet lancé au 1er trimestre 2018, Adoma n’ayant pas souhaité maintenir sa candidature au vu des moyens insuffisants alloués à cette action pour les années à venir. 
Les expulsions se sont enchaînées cet été, le CNDH RomEurope alerte à nouveau sur "l'absence de concertation préalable avec les habitants, refus des autorités de dialoguer avec des acteurs associatifs, absence de diagnostic social, etc..." Les habitants essayent alors de trouver de nouveaux endroits pour vivre, ils arrivent comme souvent sur des bidonvilles déjà implantés depuis des mois voire des années en venant les surcharger, et là, où rien n'est prévu pour les accueillir dignement : pas d'accès aux poubelles pour la gestion des déchets, pas d'accès à l'eau etc...

Sur Vigneux-sur-Seine, un collectif d'entre-aide s'est constitué en mars 2018, le Collectif ACCES pour - Accueil Civique Culturel Économique et Social - dit du « 25 janvier 2018 – Val d'Yerres Val de Seine », afin de permettre la transposition des instructions interministérielles du 25 janvier 2018 pour la résorption des bidonvilles au niveau local sur ces communautés d’agglomérations. 

Il est composé de membres de la Ligue des Droits de L'Homme National, de l'ASEFRR Association Solidarité Essonne Familles Roumaines et Rroms, de l'association de protection de Environnement et du Citoyen Citoyen en Seine. Elles travaillent avec le CNDH RomEurope, les organismes sociaux et éducatifs pour trouver des solutions d'hébergement et de scolarité en décelant avec les familles leurs projets de vie. 

Rappelant aussi que les bidonvilles en France ont été résorbés dans les années 70 :
En France durant les années 1950, la prospérité économique liée à la reconstruction de l’après-guerre a entraîné l’arrivée d’un grand nombre d’émigrés. Ces flux de migrants sont venus s’ajouter à une population en mal de logement et les étrangers n’ont eu d’autre alternative qu’une installation dans des baraques en périphérie des grandes villes. Ces bidonvilles sont devenus un lieu spécifique de la marginalité. Les pouvoirs publics ont du réagir à ce problème mais il a fallu attendre les années 1970 pour que soit éradiqué le dernier bidonville.
Essentiellement peuplés par des Algériens jusqu'en 1962 - ces bidonvilles, à l'Ouest de Paris, constituaient la marque visible de la marginalité de leurs habitants. France Inter, Mardi 13 mars 2018 par Fabrice Drouelle.
Les bidonvilles ont réapparu dans les années 90 après la mort de Nicolae Ceaușescu ancien Président de Roumanie. 
Aujourd'hui, il s'agit de donner une "nouvelle impulsion" avec cette instruction signée par 8 ministres le 25 janvier 2018 pour entamer la résorption des bidonvilles sur le territoire français.
Afin d’atteindre cet objectif, cette instruction du Gouvernement préconise le développement d’actions qui ont fait la preuve de leur efficacité dans certains territoires et se caractérisent par : 

la définition et la mise en oeuvre d’une stratégie territoriale poursuivant un objectif clairement exprimé de résorption des bidonvilles ; 

un partenariat impliquant tous les acteurs concernés à l’échelle d’un territoire pertinent et engageant de manière indispensable les collectivités territoriales ; 

une gestion globale, s’inscrivant dans le temps, depuis l’installation du campement jusqu’à sa disparition, et alliant à la fois programmes d’insertion en France, respect des lois de la République et coopération transnationale avec les pays d’origine des populations. 

Le suivi de la mise en oeuvre de cette instruction du Gouvernement est confiée au DIHAL qui mettra en place une commission chargée de rendre compte des progrès enregistrés en matière de développement des stratégies territoriales et de réduction du nombre de bidonvilles et de personnes y vivant.
Pour l'instant, la réponse des autorités est l'expulsion, ne permettant pas de donner de solutions durables aux familles qui ont des projets de vie qu'ils soient en France ou en Europe. La situation étant la même en France que dans leur pays d'origine, avec néanmoins le travail en plus en France. Cette réponse ne suffit pas à résorber ces campements d'habitats insalubres, elle ne fait que repousser les habitants sur des communes voisines, des départements voisins et ainsi de suite. 
La demande de mise à disposition de bennes et de poubelles pour la gestion des déchets n'a pas donné suite.
La demande faite en avril 2018 à l'agglomération pour la gestion des déchets est restée sans réponse de la part de l'agglomération. Les déchets s'amoncellent sur ces campements pour créer de fait un désastre écologique sur cette fosse Montalbot déjà polluée par le déversement des eaux usées lors des inondations de 2016 et de 2018. Et pourtant, en travaillant avec les habitants, c'est possible de gérer un campement, mais pour cela, il faut un accès aux poubelles et à l'eau : Roms et associatifs unis pour nettoyer un camp de Vigneux-sur-Seine  
http://www.leparisien.fr/essonne-91/roms-et-associatifs-unis-pour-nettoyer-un-camp-de-vigneux-sur-seine-15-04-2018-7665246.php

Sur le campement du Lac (Fosse Montalbot)

Une première vaccination a eu lieu le 12 février 2018 puis le 9 juillet 2018 avec la Croix Rouge, ce campement est sous les arbres implanté à proximité des vestiges d'une expulsion exécutée le 25 janvier 2018 lors des inondations. La commune profite en janvier 2018 de leur mise à l'abri temporaire pour détruire leurs maisons et leurs affaires personnelles, une plainte est déposée. Nous dénombrons le 9 juillet 2018, 80 cabanes. Il s'agit de personnes qui viennent principalement des bidonvilles de Ris Orangis. Nous y découvrons des Kalderash, ancienne famille de Chaudronniers

Le collectif ACCES le visite à nouveau le jeudi 6 septembre afin d'apprécier la dimension spatiale et sociale de ce camp avec l'association ACINA chargée d'effectuer les diagnostics. Ce bidonville s'est étendu cet été à la suite d'une nouvelle expulsion d'un campement de Vitry sur Seine. Les déchets ont continué à s'entendre de plus en plus loin, provoquant la colère des associations riveraines. Les nouveaux arrivants se sont installés aux abords du chemin conduisant aux locaux des associations riveraines.

Nous apprenons des habitants que le 15 août 2018, un individu dont l’identification n'est pas certaine et communicable ici, est venu leur dire de partir pour le 12 septembre 2018. Ce qui n'est pas faisable au vu des diagnostics sociaux à effectuer avant toute évacuation.

Le 4 septembre 2018, nous découvrons une pétition qui est mise en ligne par les associations riveraines "Club Canin" et "Ecole de Voile" dévoilant l'étendue du problème sur la gestion des déchets et la pollution. Nous leur signalons que l'agglomération fait lettre morte concernant la mise à disposition des poubelles, que des visites ont été effectuées, que des actions menées sur d'autres camps se sont bien passées en coopérant avec les habitants, que des familles sont suivies par des associations surmenées, que ce camp sera sûrement évacué avant l'hiver si des solutions sont apportées, que les opérations sont en cours depuis la commission nationale de résorption des bidonvilles du 20 juin 2018.

Nous les alertons aussi sur les dangers d'une telle pétition au regard des antécédents sur ce secteur concernant, le racisme, la discrimination et l'instrumentalisation politique qui peut en être fait. Un appel à vigilance est lancé pour éviter des débordements xénophobes sur les réseaux sociaux.

Des solutions existent, il faut les mettre en oeuvre : 
https://www.gouvernement.fr/campements-illicites-et-bidonvilles

Article du Parisien du 10 septembre 2018, l'agglomération confirme qu'elle est sur place, mais où sont les bennes et les poubelles, l’accès à l'eau ? Pourquoi ne répondent-ils pas à nos sollicitations ?
« Le campement illicite de la fosse Montalbot comprend 250 occupants, indiquent les services de la préfecture de l’Essonne. Une réunion a eu lieu le 19 juin dernier à ce sujet en présence des représentants de l’Etat, de la CAVYVS et de la municipalité. Ces dernières étudient actuellement la procédure la plus adaptée à l’évacuation de cet important campement. La démarche préalable de diagnostic social sera réalisée à la mi-septembre. »
Enfin, les services de l’Etat notent que « les dispositifs de sécurisation du site, lequel avait fait l’objet de précédentes occupations illicites, doivent être garantis par la CAVYVS ».
« Nous sommes prêts à nettoyer et à clôturer le terrain, se défend le président de la CAVYVS et patron du conseil départemental, François Durovray (LR). Mais il faut pour cela que le campement soit évacué. Nous sommes tenus par des délais légaux, en particulier celui du diagnostic social qui est impératif avant chaque expulsion. J’espère que nous pourrons aboutir à une solution avant la Toussaint. »

http://www.leparisien.fr/vigneux-sur-seine-91270/vigneux-le-cri-d-alarme-des-associations-a-l-arret-a-cause-du-camp-rom-10-09-2018-7882815.php

Nettoyage avec les habitants sur un autre campement, c'est possible avec des moyens !
Nous demandons toujours des moyens à l'Agglomération pour pouvoir gérer l'Environnement avec les habitants des campements. 



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