Le patrimoine du XXe siècle, une histoire d’avenir : La CPAM de Vigneux

Le patrimoine du XXe siècle, une histoire d’avenir


Le 18 juin 2015, un permis de démolir a été apposé sur la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Vigneux-sur-Seine au profit de la SAS FRANCE PIERRE 2, promoteur immobilier. Ce bâtiment conçu en 1972 par Paul Chemetov - AUA, fait partie de l’ensemble dit des Briques Rouges, Labellisé Patrimoine du XXe siècle en 2008 et inscrit au Patrimoine Culturel d’Ile de France en 2012.
« En plus de ses qualités propres, (la CPAM) se distingue par une fresque murale en céramique de Paul Foujino (1925-1982) dont une partie de l’oeuvre vient d’être acceptée par le musée d’Art moderne de la Ville de Paris.»1

La reconnaissance patrimoniale ne suffisant pas à assurer la protection de ce bâtiment, Paul Chemetov, compte tenu de l’urgence a engagé une procédure en référé pour qu’il soit fait interdiction à la SAS FRANCE PIERRE 2 de démolir le bâtiment de la CPAM.

Dans cette action pour préserver le patrimoine du XXe siècle l’architecte Paul Chemetov est soutenu par de nombreuses personnalités du monde de la culture, de l’architecture, du patrimoine, et de la recherche. Cette menace de démolition met à nouveau en cause, la protection du patrimoine architectural du XXème siècle.

« Le projet de démolition de la CPAM de Vigneux-sur-Seine m’indigne. Il traite avec désinvolture et mépris une oeuvre majeure de Paul Chemetov-AUA à laquelle le Ministère de la Culture a accordé le prestigieux label de « Patrimoine du XXe siècle (…). C’est donc avec force que je me range aux côtés de tous ceux qui protestent contre cette décision qui fait véritablement honte à la France.»2

Le 28 août 2015 s’est tenue au Tribunal de grande instance de Paris l’audience de référé, suivie de l’ordonnance de référé rendue le 8 septembre dernier qui a fait droit à la demande de Paul Chemetov, le juge faisant interdiction à la société FRANCE PIERRE 2 de procéder à la démolition de l’immeuble de la CPAM jusqu’à ce qu’une décision définitive soit rendue par le juge du fond.
Il a par ailleurs renvoyé les parties devant le Tribunal au fond pour une audience fixée au 4 novembre prochain. 

Aujourd’hui la CPAM est encore en activité, chaque jour plusieurs dizaines d’usagers bénéficient de ce service de proximité.

Alors que la loi sur la liberté de création, architecture et patrimoine est en discussion à l’Assemblée Nationale, cette suspension provisoire, au lendemain des journées du patrimoine, nous encourage à découvrir et à protéger l’architecture du XXe siècle.

1 Le Moniteur.fr, Publié le 06/07/15 à 11h21
2 Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture et de la Communication, mail du 04/08/2015 

Le 21 septembre 2015
AUA PAUL CHEMETOV
architectes urbanistes associés


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